Caromb : Denis et Vincent Diaz… ou la liberté de créer

Article publié dans le Dauphiné Libéré le 4 septembre 2022.

Avec pour fil d’Ariane David Bowie et tant d’autres comme Nougaro ou les Beatles, sans renier un héritage essentiel, Denis Diaz et son fils Vincent ont créé leur propre style. Et c’est dans leur studio « Maison » qu’il enregistre leurs musiques…

Denis Diaz et son fils Vincent… 12 années de compagnonnage et de passion partagés  Photo Abygaelle BERTINAT

N’en déplaise aux inconditionnels de certaines émissions à la recherche de talents mais là, ce ne sont pas les médias qui débusquent les talents. Des talents qui peuvent se trouver là où on s’y attend le moins. Et c’est au fond d’un petit chemin dans la campagne carombaise que nous avons fait la rencontre de Diaz, groupe qui en fait se compose du père et de son fils, pas besoin de plus au vu de leur polyvalence instrumentale. Timothée, quant à lui, gère de main de maître toute la logistique, le matériel et le studio parce que le groupe possède son propre studio et fait ses enregistrements de manière professionnelle. Quant aux clips, ce sont de très belles réalisations tant sur le plan musical que celui de l’image.

Denis Diaz et son fils Vincent, une aventure familiale

Nous avons rencontré Denis Diaz et son fils Vincent. L’origine de la famille oscille entre anglo-normande, espagnole, italienne d’où une explosion de couleurs et d’énergie dans leur musique. Vincent revendique pleinement son attachement au sud entre Camargue et région avignonnaise, un attachement à l’origine de la culture sur laquelle il a assis avec bonheur une pratique artistique sans pareil.

« Nous faisons de la musique pour les autres et surtout pas pour nourrir l’égo. On fait de la musique pour les gens comme l’ont fait avant nous les Beatles, Abba. Nous avons l’héritage populaire de Coldplay et Oasis » insiste le fils.

« Apprendre la musique, c’est inné »

Tous deux revendiquent une musique qui ne ressemble à aucune autre. Inutile de vouloir leur faire dire le style dans lequel ils se classent.
Par contre, ils vouent un respect dans limite aux grands qui ont écrit musiques et textes qui ont bercé leur enfance. Denis se souvient : « Mon père possédait une belle collection de vinyles avec ce côté sacré de l’objet trop fragile pour y toucher. Puis un jour, j’ai cessé d’écouter de la musique alors mon père m’a dit : “Il est temps d’écouter la tienne”. »

« Apprendre la musique, c’est un peu inné. J’ai trouvé une guitare chez mon père et j’ai commencé à jouer un peu n’importe quoi. Une corde était cassée alors j’ai joué pendant des années avec cinq cordes seulement, ce qui a influencé ma manière de jouer aujourd’hui. Mon fils a pris des cours de guitare auprès du frère de Francis Adolphe. Notre fil d’Ariane reste David Bowie et tant d’autres comme Nougaro, un héritage essentiel…Impossible de balayer tout ce patrimoine d’un revers de main. C’est ce qui nourrit pour créer sans ressembler à aucun d’entre eux si ce n’est que de faire de la bonne musique. Mon fils Vincent s’est joint à moi depuis 12 ans maintenant en animation sur toute la région. »

Échapper aux standards avec sa propre maison de disques

« Nous n’entrons pas dans les standards lucratifs, mais comme nous assumons notre style de musique, nous avons monté notre propre maison de disques Hepimi Records, avec 4 CD à notre actif et un vaste répertoire de créations. Durant le second confinement, ce n’est pas moins d’une soixantaine de chansons que nous avons enregistrées au rythme d’une chanson par semaine arrangée produite. Vincent est musicien bien évidemment mais il est aussi ingénieur du son. Nous sommes aussi assistés de Timothée qui gère toute la logistique. »

Et de conclure pour Denis avec cette citation de Jimi Hendrix qu’i fait sienne : « Je suis celui qui doit mourir quand il est remps pour moi de mourir alors laissez-moi vivre ma vie comme je le veux, entendons par là qu’on me laisse faire la musique comme je veux. »